RP de Rachel pour le poste d'infirmiére

Le soleil est un astre, l'astre du jour par excellence. C'est lui qui fait dorer nos lolitas sur la plage, qui réchauffe nos corps meurtris par le froid de l'hiver.
Le soleil veut rester anonyme et invisible à nos yeux. Le preuve en est que nous ne pouvons le fixer trop longtemps sans brûler notre rétine, et que jamais l'homme ne pourra y remédier. C'est l'un des plus grands mystères de la nature, assurément.
Les lunettes de soleil ne font qu'assombrir notre vue, mais ne changent rien à l'impact de l'astre du jour contre notre œil.
Le soleil demeure anonyme à notre vue, mais implique, un, ou plusieurs paradoxes : il reste gravé dans notre rétine, il clignote et obstrue notre champ de vision.
Nous représentons le soleil comme une boule de feu. Mais une véritable boule de feu n'émettrait que de la chaleur, rien de plus. Avez-vous déjà vu un feu de cheminée qui vous fait bronzer ? Il est clair que le terme « boule de feu » est galvaudé. Appelons le soleil 'concentré de chaleur'. Qui produit des UV par un phénomène naturel.
Ces rayons peuvent faire autant de mal que de bien. Ne sont-ils pas la cause de notre peau rouge et pelée, mais aussi de nos cuisses dorées ?
Tout ça pour vous dire que c'est un de ces rayons qui chatouillait le nez de Rachel ce matin-là. Et qui lui fit ouvrir les yeux.

La jeune femme se leva sur son séant et fixa son réveil. Sur l'écran, les chiffres clignotaient comme pour lui faire comprendre qu'il était temps de se lever. Rachel sourit, posa un pied au sol, puis deux. Elle s'étira, et un doux bâillement se fit entendre dans la pièce. Encore une belle journée en perspective. Il faut dire que le temps restait au beau fixe, ces dernières semaines. Rachel avait l'impression de vivre dans un pays merveilleux. Lorsqu'elle croisait des adolescents dans les couloirs, elle se détrompait bien vite. Ces derniers temps, presque personne ne venait la voir à l'infirmerie, même pour une visite de routine. À croire que les étudiants ne se blessaient jamais...

En soupirant, la jeune femme fit sa toilette et s'habilla, certaine qu'on avait plus peur d'elle qu'autre chose. Cela faisait presque six mois qu'elle avait été engagée, et au début, ça avait été une vraie débandade dans son bureau. Tout le monde voulait voir cette nouvelle qui débutait dans le métier, alors que les rumeurs étaient fausses : Rachel avait travaillé pour plusieurs établissements précédemment, mais les avait quittés successivement à cause de leur mauvaise réputation. On lui avait enfin demandé de tenir ce rôle ici, au pensionnat, puisque peu de gens exerçaient cette profession dans des collèges, ou des lycées, et que c'était beaucoup recherché.

Souvent, le matin, la jeune femme ne mangeait pas. Elle n'avait pas faim et se sentait assez en forme pour attaquer la journée le ventre vide. Cependant, il lui arrivait parfois d'avaler un café quand elle avait passé une mauvaise nuit, mais c'était si rare, que c'était une occasion exceptionnelle pour elle et son entourage. Rachel ne fit pas exception à la règle cette fois-là, et descendit dans son bureau sans avoir touché quelque nourriture que ce soit. Le sourire aux lèvres, elle tentait de se donner une attitude tranquille, même si la nervosité se ressentait dans toutes les fibres de son corps. Elle en avait assez qu'on la mette de côté, qu'on reste indifférent à son travail et à ses fonctions. Elle souhaitait un tant soit peu de reconnaissance. Alors, elle aborda un lycéen à lunettes dans le couloir, pour un interrogatoire sévère et sans révéler son identité.

« Dis-moi jeune homme... Sais-tu pourquoi personne ne vient voir l'infirmière ? » Cette question parut d'abord consterner le garçon, puis le réjouir : il ne demandait qu'à parler.
« Eh bien madame... il faut dire qu'ils ont peur d'elle.
– Peur de m... d'elle ? Mais pourquoi ?
– Je ne sais pas trop. Des rumeurs courent quant à son... harem.
– Un harem ? Elle ? C'est une blague !
– Je suis très sérieux, madame. Depuis qu'elle a collé des terminales pour avoir enfermé un collégien dans une salle de classe, ils sont tous terrifiés. Ils pensent qu'elle va les punir pour je ne sais quelle raison. C'est stupide, elle ne ferait pas de mal à une mouche...
– Toi, tu ne sembles pas croire à ses racontars. Pourquoi ?
– Oh, vous savez, je ne l'ai jamais vue, mais je pense que c'est une brave femme.
– Vous avez raison, jeune homme. Elle l'est. » Son ton se fit plus rêveur.
« Mais, madame, vous, qui êtes-vous ? » demanda le lycéen, perspicace.
« Moi ? Mais je suis l'infirmière, naturellement. »

Et Rachel le planta là en souriant, tandis que le garçon ébahi bégayait quelque chose d'incompréhensible. Elle se dirigea d'un pas ferme vers l'infirmerie, bien décidée à mettre un terme à ces rumeurs infondées.


Décision: Une petite faute de frappe je pense, mais cela reste un très bon RP donc:
Rachel Smith est notre infirmiére