ça sent le roussi (with le directeur)

Au milieux des casiers, Calliopée se mit à hurler le prénom de sa sœur, fessant se retourner ceux qui s'y tenait et s'attirant un tas de regard réprobateur, elle lança un regard noir à tout ceux qui posait un regard bien trop insistant dans le sien, elle faisait ce qu'elle voulait, personne ne lui dictait sa loi. Elle était énervé rien qu'en lisant ce message, elle savait bien que cette visite ne serait pas l'occasion d'une petite discussion tranquille, elle savait très bien à quoi s'attendre, elle s'en moquait car quoi que le directeur leur reproche, elles nieraient en bloc, même face à l'évidence, malgré toute les preuves qu'on pourrait leur donner, elles étaient comme ça toute les deux, elle ne capitulais jamais.

Elle montra le mot a Perséphone, lisant sur son visage les réactions de sa sœur, exactement les mêmes que les siennes, d’ailleurs son visage était totalement identique au sien. un regard s’échangea suivit d'un long soupir, au pire, au pire, il n'avait rien, qu'est ce que le directeur pourrait leur faire, l'une des menaces ultimes chez les adultes est bien souvent cette phrase idiote, je vais appeler vos parents, et bien allez y quand vous saurez communiquer avec les morts vous nous ferez signe, ça nous intéresse. Elles se mirent a rire, elles n'avaient pas peur de ça.  Elles iraient si elles y pensaient, si elles n'avaient pas mieux à faire, elles ne décidaient rien en avance car elles étaient les poulains.

Les quelques jours avant la convocations se déroulèrent bien, enfin dans le langage Poulain, disons qu'elle ne firent pas de gros coup d'éclat, discrète, trop peut être moins on entendais parler d'elles plus c'étaient suspect, le personnel du pensionnat n'allait pas tarder à l'apprendre si ce n'était pas déjà fait. Après une journée de cours, affreusement longues mais c'était toujours trop long pour les jumelles car elles n'ont pas perdus leur problème d'hyperactivité, resté assise toute une journée c'est simplement un supplice pour les filles, impossible, elles détestent ça mais elles avaient résisté à cette envie de sécher qui les démangeaient.

Les voilà donc devant cette grande porte en bois. La main de Calliopée vas attraper délicatement celle de  sa sœur, leur doigts s’entremêlent, indissociable, unie face à l'adversité. Elles se regardent, il est peut être encore temps de partir, après tout le message n'était pas si clair, c'était pas un ordre, elles pourraient jouer sur ça ? Callie serra un peu plus fort, elle frappa, fort mais déjà elle avait frappé, miracle, il lui était arrivé plus d'une fois d'ouvrir les portes en coup de vent. En entendant la voix du directeur, Callie ouvrit la porte rapidement, sourire toujours fixé aux lèvres elles n'étaient décidément pas du genre à avoir peur.

La main de Callie se referma un peu plus sur celle de sa sœur quand le regard du directeur se posa sur elle, elle pouvait lire la suite des événements, un spitch sur leur comportement, le sien en particulier, elle ne sait pas ce que le directeur sait sur elle, ce qu'il ignore, sait il qu'elle a été dans deux lieu interdit en une semaine, après tout la prof d'anglais à peut être changé d'avis et à été la dénoncer, peut être l'a t’ont vu rentrer dans le dortoir des garçons, peut être. Elle regarde sa sœur et ne peut s’empêcher de pousser un long soupir au moment où le directeur demanda à cette dernière de sortir, le ton n'invitais pas vraiment à la discussion et Callie ne voulait pas entraîner Persé dans sa chute inévitable.

Les jumelles se fixèrent un instant, leur regards se croisèrent fessant passer plus de choses qu'en de simple mots, leurs mains se détachèrent l'une de l'autre et Persé lança, dans ce langage que seule Callie connaissait ou du moins comprenait :
- «  Signia dié... » (On se retrouve )
Sa sœur lui sourit avant de répondre :
- « Truni fail! » (Comme toujours)
elle eut un petit mouvement de main vers sa sœur comme pour l’empêcher de partir puis laissa son bras retomber contre son corps et fixa sa sœur s'éloigner avant de sortir. La porte refermé, Perséphone invisible, Calliopée se sentit moins bien, il lui manquait une partie d'elle-même.

La voix du directeur la fit frissonner, elle avait totalement oublié où elle était trop omnibulé par leur séparation, même si celle ci était temporaire. Elle soupira en écoutant les mots du directeur, c'était tellement habituel, on ne parlait jamais d'elle en bien, quoi qu'elle essaye de faire de façon satisfaisante ce ne l'était jamais assez, faire des bêtises ça lui permettait de se faire remarquer, et elle avait besoin de ça, qu'on parle d'elle, a défaut d'être appréciée on se préoccupait un minimum d'elle et elle parvenait de la sorte à attirer l'attention sur elle, trop peut être mais Callie n'avait jamais trouvé d'autre moyens d'être considéré.

Calliopée planta son regard dans celui du directeur, lueur de défit toujours tapies dans le regards, Callie quoi et elle lui répondit d'une petite voix mielleuse, toute fausse :
- « C'est trop d'honneur ! En même temps l'inverse m'aurait étonné, on ne parle jamais de moi en bien, c'était plutôt si c'était le cas que je m'en inquiéterais à votre place. »
Elle croisa les bras, remit finalement ses bras derrière elle, elle avait oublié l'état de sa main droite, preuve de sa pitoyable crise de nerf contre une armoire. Elle reprit :
- « Et toujours à votre place, je ne le prendrait pas personnellement, ce n'est pas votre autorité que je défit ! »
Elle sourit de plus belle d'un air innocent, ce n'était vraiment pas une histoire de personne simplement de règles, elle n'en admettait aucune.

Son regard divagua de nouveau vers la porte fermé, elle avait envie de se ruer dehors, retrouver sa jumelle, être avec elle, elle n’aimait pas la savoir seule à attendre dans le couloir, elle n'aimait pas tenir tête au directeur toute seule. Elle voulait sa sœur, elle eut subitement peur, peur que tout ça ne soit qu'un piège et qu'on soit en ce moment même en train de l'emmener loin d'elle, cette idée la fit frémir. Elle se ressaisit cependant, les adultes ne pouvait tout de même pas lui faire ça ? Nan ? Elle se mordilla la lèvre nerveuse avant de reporter toute son attention sur le directeur, guettant ses réactions cherchant à savoir qui se trouvait face à elle.

Le regard de Calliopée jonglait nerveusement de la porte au directeur, elle ne lui prêtait que peu d'attention à la fois car elle détestait ce genre de réunion mais surtout car elle voulait Perséphone et c'est tout ce qui comptait à ses yeux. Elle commença à trembler, juste le bout de la main, mais elle savait que c'était mauvais signe. Elle était en manque, elle voulait voir sa sœur, elle en avait besoin comme les gens ont besoin d'air pour respirer, elle était à deux doigts de se précipiter hors du bureau pour aller prendre sa sœur dans ses bras.

Elle reporta son attention sur le directeur en poussant un soupir, elle n'avait même pas entendue ses première phrase, mais elle remarque le ton sérieux de la voix et les mots lui arrivèrent, elle mit un temps a comprendre, refuser des élèves comme sa sœur ? Ça signifiait quoi ? Perséphone état bel et bien là avec elle, alors quoi, que comptait il faire. Elle le regarda, elle était nerveuse, elle avait peur de comprendre où il allait en venir, alors quand il lui dit qu'il changerais Persé d'établissement si elle ne respectait pas le règlement elle fut à peine surprise.

La haine s’empara d'elle, les adultes étaient bel et bien tous les mêmes, ils ne cherchaient jamais à comprendre, juste à punir et de façon injuste, personne ne se rendait compte de ce que Persé représentait à ses yeux, plus qu'une sœur ou qu'une confidente, une partie d'elle, ni plus ni moins, elle ne pouvait pas supporter d'imaginer sa sœur autre part que près d'elle, même sécher sans elle était une chose difficile, quand à dormir dans une chambre qu'elle c'était impossible, elle s'était d’ailleurs faufilés dans la chambre de sa sœur tout les soirs depuis leur arrivés ici.

Calliopée commença à trembler elle commençait à se sentir mal, énervé mais aussi apeuré, à l'idée de perdre Persé, elle savait au fond qu'elle ne se laisserait pas faire, elle était prête à refuser de manger autant de temps qu'il le faudrait, mais elle avait peur que ce ne soit pas le cas, qu'on la soigne sans céder. Un long frisson la prit, elle se mit à trembler, sa jambe droite commençait a bouger toute seule, elle stressait, c'était mauvais signe. Elle cligna des yeux car sa vue commençait à se troubler, elle lança dans son attitude rebelle :
- « Mais vous êtes un pauvre ... »

Elle ne termina pas sa phrase, non pas car elle craignait les réaction du directeur, elle s'en moquait mais simplement car elle n'y arrivait plus, sa respiration se saccadait, elle avait de plus en plus de mal à respirer et sa vison devenait floue, des frissons la parcourait des pieds à la tête, elle vacilla une fois, deux fois et soupira. Elle essaya de reprendre une respiration normale, sans succès, elle savait ce qui ce passait, ça faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Elle ferma les yeux et cette fois si elle tomba inconsciente pour de bon, dans un grand bruit, elle était en pleine crise d'angoisse et là ce n'était pas une comédie.

Callie se sentait bien, c'était paisible, tout blanc et très reposant, elle était seule mais ça ne lui faisait pas peur comme d'habitude, elle était relaxé et détendue, plus rien n'avait d'importance, elle avait l'impression de flotter et toute la douleur s'était envolé. Elle ne voulait pas quitter cet endroit, cette plénitude, cet état de transe. Pourtant elle entendait un peu l'agitation qui l'entourait, comme à travers du coton, elle reconnu la voix inquiète de Persé, elle voulut reprendre conscience mais elle ne pouvait pas. Elle ne savait pas ce qui se passait mais ça ne semblait pas être bon pour elles.

Brusquement le silence et puis elle sentis de l'eau sur son visage, elle suffoqua en reprenant conscience, elle manqua de s'étouffer, elle se redressa quelque peu toussant comme une dingue, elle regarda Persé, accroupit à ses cotés, elle lui lança un regard apeuré, elle détestait se sentir impuissante, elle ne savait même plus quand elle avait fait ce genre de crise pour la dernière fois, tout son corps tremblait, elle avait terriblement envie de pleurer mais elle se contrôlai. Elle jeta un regard haineux au directeur, il semblait totalement se moquer de ce qu'elle ressentait, comme si elle venait de lui faire une comédie.

Elle se releva en prenant appuis sur sa jumelle, elle tremblait mais elle arrivait a se tenir debout. Elle soupira. Il lui dit d'un ton froid qu'ils allaient pouvoir reprendre mais avant il donna un papier à Persé. Callie retrouva suffisamment d’énergie pour attraper le papier des mains de sa jumelle, elle le lu et sa main le réduisit en une petite boulette, elle lança un juron dans leur langue, ainsi seul Persé pouvait comprendre. Elle fixa le directeur, si il essayait de leur faire peur en les regardant ainsi.
Elle serra un peu le bras de Persé, vacilla doucement, elle était encore plus pale que d'habitude mais elle était encore Calliopée. Elle soupira avant de dire :
- « Oui continuons, faites nous donc chanter ! C'est fou de devoir en arriver à ce point quand on est à ce poste mais bon... »