Une fois les élèves à leurs places, les stylos bien en main et les cahier ouverts, je commençais mon cours. J’allais commencer par le plus simple : les addition et les soustractions. Je savais que mes élèves en avaient déjà fais en école primaire mais je devais quand même revoir les bases pour qu’ils puissent mieux assimiler le restes. Je sortis donc mon cours et commençais tout en prenant la craie bien en main et écrivis sur le tableau le nom du cours : Addition et soustraction puis le soulignais. Je tournais les talons tout en demandant :
« Qu’est ce qu’une addition? »
Aucune réponse, aucun doigt qui ne se levait. Je présumais donc qu’ils ne voulaient pas participer. Pour ne pas perdre du temps je donnais donc la réponse :
« Une addition est une opération qui consiste à faire un total. Le résultat s’appelle la somme. Par exemple on effectue l’addition de 26 plus 13 c’est donc chercher le total de ces deux nombres. »
Les petites mains s’agitaient pour noter sur le cahier les mots et les exemples que je notais au tableau.
« Quelqu’un sait ce qu’est une soustraction? »
Une nouvelle fois je fis face au silence. Et je repris donc :
« La soustraction est une opération qui consiste à trouver le nombre qui manque dans une addition quand on connait le résultat de celle-ci. On appelle le résultat d’une soustraction ; la différence. Par exemple : effectuer la soustraction 48,9 moins 31,3 c’est chercher le nombre qui manque dans l’addition 31,3 plus “tatata” = 48,9. »
Je notais donc au tableau les quelques mots importants et montrer les exemples. Je commençais donc à parler calcul et observais les petits yeux concentrés des jeunes élèves qui n’allaient pas tarder à décrocher.
« La différence entre deux nombres est le nombre qu’il faut ajouter à l’un pour obtenir l’autre. Donc La différence 7 moins 2 est le nombre qu’il faut ajouter à 2 pour obtenir 7. 7 moins 2 est égal à 5 signifie que 2 + 5 est égal à 7. »
Les mathématiques c’était compliqué pour beaucoup de monde et je pouvais parfaitement comprendre que l’on aime pas ça. Mais il fallait bien que les petits puissent compter et surtout à l’avenir qu’il puisse le faire de tête. Je notais donc un exercice au tableau avec 4 à 6 calculs à faire pour les réveiller un peu et surtout leur faire comprendre la simplicité : c’est en faisant qu’on apprend.
« Aller faites moi cet exercice et on reprend après. »
Je m’adossais au tableau noir et observais les bras croisés les petites têtes réfléchir à la simplicité même. Les pauvres ne savaient pas encore que plus l’année allait avancer et plus tout cela leurs sembleraient d’un ridicule. Je me décollais du mur et passais entre les rangs pour voir les erreurs et les corriger. Je posais mon doigt sur un cahier et fit remarquer à un jeune garçon :
« Vous êtes sûr du résultat? »
Je continuais petit à petit entre les enfants et je voyais ceux qui n’y comprenaient rien, ceux qui cachaient leurs calculs par peur de s’être trompés et les stylo mordillés ainsi que les morceaux de gommes tant les méninges fusaient. Soudain alors que le silence régnait royalement sur la classe on frappa à la porte faisant chuchoter les petits et d’une voix forte je lançais :
« Entrez. »
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Dim 4 Jan - 1:41