Une amitié naissante dans cette chambre [feat Deborah]

Les cours venaient de se terminer, Azel alla quelques temps dans la cours s'asseoir sur un banc. Elle avait un besoin énorme de prendre l'air, elle se sentait comme étouffée, les couloirs, les salles de cours, même les gens qui l'entouraient l'oppressaient. Une fois la porte menant sur la cours franchie, elle prit immédiatement une grande bouffée d'air, remplissant ses poumons, elle sentit cet air frais lui parcourir tout le corps, qu'est-ce que cela faisait du bien. Elle alla s'asseoir sur le banc, fermant les yeux et profitant de ce silence, le seul son qu'elle pouvait entendre fut le souffle du vent qui lui caressait les oreilles et son visage.

Elle fut sortit de son bien être par un groupe de jeunes filles qui avaient l'air d'être des sixièmes. Elles allèrent se poser sur un banc non loin et Azel après les avoir chacune dévisagées, elle entendit quelques bribes de leur conversation. Les mot: mère, père, famille, pensionnat super ou pourri selon les avis, également retentir à ses oreilles.

Elle ne pouvait plus rester assise là, le peu qu'elle entendait lui rappelait tout ce qu'elle enfouissait au fond d'elle depuis son arrivée au Pensionnat, et elle sentait qu'elle allait être sur le point de pleurer, hurler et se défouler pour évacuer tout cela. Il lui fallait trouver un endroit tranquille pour exploser à l'abris des regards. Elle décida de se rendre dans son dortoir, il était généralement vide jusqu'après l'heure du repas.

Il ne lui fallut guère beaucoup de temps pour arriver à la chambre jaune, cette fameuse chambre qui leur a été attribuée à son arrivée dans se stupide Pensionnat. Une fois la porte refermée, elle hurla a plein poumon, tomba sur se genoux à terre et pleura à chaudes larmes. Il était temps qu'elle craque, elle n'en pouvait plus, elle regarda son uniforme, ce truc qui lui ôtait toute personnalité et la faisait ressembler a tout le monde.

Il fallait qu'elle le retire, il fallait qu'elle soit elle-même, celle qu'elle était avant de débarquer ici. Elle retira son uniforme, se retrouvant en sous-vêtement quand ses yeux tombèrent sur le coin de la photo de sa mère cachée sous son oreiller qui dépassait. Elle rappela la réaction qui fut la sienne lorsque sa mère lui annonça son inscription ici car elle ne pouvait plus gérer son comportement et une vague de remord l'envahit. Ses derniers mots ayant été:

=> " Je te déteste, je ne veux plus jamais te voir, je n'ai plus de mère, oubli-moi!

Elle avait peut être était un peu dure, prenant la photo elle s'assit au sol, toujours en sous-vêtement, tremblottant, serrant la photo contre son coeur, elle resta comme cela, comme paralysée quand la porte de la chambre s'assit brusquement.
Sa camarade de chambre entra, elle n'avait encire jamais vraiment parlé toutes les deux quelles belle entrée en matière, Azel les yeux bouffis en sous-vêtement, se dit qu'elle aurait bien besoin d'une amie, mais comment la jeune fille allait réagir.

Se relevant, attrapant la couverture qui était sur son lit pour se couvrir... Essuyant ses yeux, sans vraiment regarder la jeune fille elle lança:

=> Si tu raconte ça a qui que ce soit, je ferai des tes nuits un enfer. Et crois moi je suis douée pour ça!

La fin des cours, enfin ! Avant de rentrer dans ma chambre, j'allais dans le réfectoire pour boire un coup, en même temps, j'allais vite fait dans la petite salle à côté, c'est là que les profs mangeaient. Je pris de l'eau et aspergeai toute la salle, comme ça, cela les apprendra de nous faire tout le temps de la discipline !

Puis, je partis en courant vers ma chambre, je sens que ce soir, j'allais rire, enfin, il faudra que je fasse attention pour qu'ils ne sachent pas que c'est moi !
Une fois dans les couloirs du dortoir, je ralentis mon allure et je pensais à ma mère qui travaillait dans les cuisines, je n'y avais pas pensé, mais quand elle verra de l'eau partout dans la salle où les profs mangent, elle ne va trop être contente. Mais bon, pas grave, cela lui fera plus de boulot, au moins elle ne s'ennuiera pas !

J'ouvris brusquement la porte, je vis la fille qui était avec moi, en sous-vêtements, assise par terre avec une photo dans les mains !
La fille qui s'appelait Azel Grace, se releva et attrapa sa couverture, elle s'essuya les yeux, elle ne me regardait pas, mais parla quand même :

- Si tu racontes ça à qui que ce soit, je ferai de tes nuits un enfer. Et crois moi, je suis douée pour ça !

Ok ! Je ne savais pas de quoi elle avait peur, mais je ne risquais pas du tout de dire ce que je venais de voir à qui que ce soit ! C'est vrai qu'on ne s'était jamais parlé, mais j'avais envie de la connaître, en la voyant comme cela, elle me faisait de la peine, elle avait l'air vraiment triste ! Je lui répondis :

- Ne t’inquiète, je ne dirais rien à personne, ça arrive tu sais.

Je m'assis sur mon lit en face d'elle et je vis sur ma table de nuit un livre : le Seigneur des Anneaux. Un bouquin que ma mère m'avait passé, elle m'avait dit de le lire, ça m'occuperait au lieu de faire toujours des bêtises. Je l'avais déjà lu et c'était bien le seul livre que j'aimais ! Il me permettait de m'évader quand j'étais en colère, Angie m'approuvait et m'inciter à en lire d'autres, mais je ne pense pas que je lirais d'autres livres, celui-là, c'est à part ! En ce moment, je le relisais, je l'adorais. J'avais vu aussi les films, et franchement, c'était bien un univers que j'aimais bien ! Cela m'étonnait, mais je n'étais pas toujours une rebelle non plus !

Je regardais Azel et lui dis :

- Tu sais, tu devrais comme moi lire un livre, comme ça, quand tu es en colère, tu t'évades et penses à autre chose. En ce moment, je relis le Seigneur des Anneaux, c'est ma mère qui m'a incité et c'est vrai que le livre est pas mal. J'ai vu les films aussi, tu devrais les regarder, ils sont bien !

Je ne savais pas comment la calmer et tout à coup, je pensai à quelque chose :

- Je ne dirai pas : ne pleurez pas, car toutes les larmes ne sont pas un mal.

Ce  que je voulais lui dire c’est que pleurer fait souvent du bien. Mais je ne sais pas si elle avait compris. Je continuai :

- Tu sais, même la plus petite personne peut changer le cours de l'avenir.

Je me levais, pris son uniforme et lui donna :

- Tiens, habille-toi, tu vas avoir froid.

Je retournais sur mon lit, je laissais passais quelques minutes de silence. Tout à coup, je crus entendre qu’on frappais à la porte, j’ouvris la porte et je dis :

- Vous ne passerez pas. Je suis un serviteur du Feu Secret, détenteur de la Flamme d'Arnor. Le Feu Sombre ne vous servira à rien, Flamme d'Udun. Repartez dans l'ombre. VOUS NE PASSEREZ PAS.

Mais il n'y avait personne, je regardais dans le couloir, personne, tant mieux, personne ne m'avais entendu sauf Azel je pense. Je refermais la porte et regardais Azel :

- Désolée, tu dois me prendre pour une folle ! Ça m'arrive parfois !

Je lui souris et m'assis de nouveau sur mon lit, la laissant tranquille pour l'instant.

Défi:

Azel restait là debout comme à la fois pétrifiée mais aussi curieuse de voir la réaction de sa camarade de chambre. Elles qui ne s'étaient encore quasiment jamais adressée la parole, sauf un bonjour le matin, et parfois un bonsoir avant de dormir, mais sans plus. Azel était tellement furieuse de s'être retrouvée dans ce pensionnat qu'elle n'avait jamais pensé encore à s'y faire des amies. Et pourtant cela peut-être l'aiderait-il a se sentir mieux, ou tout du moins un petit peu...

- Ne t’inquiète, je ne dirais rien à personne, ça arrive tu sais.

Cette phrase sortit notre demoiselle de sa rêverie passagère. Bon apparemment elle ne serait pas jugée par son acolyte de son comportement. Mais par pitié, dans cette phrase se trouvait comme une résonnance de pitié. NON NON NON, Azel ne se laisserai pas prendre en pitié, aussitôt dit aussitôt fait, comme poussée par l'orgueil elle s'essuya les yeux et releva le menton fièrement. Elle n'avait pas encore eu le temps de prononcer autre chose que Déborah repris la parole aussitôt:

- Tu sais, tu devrais comme moi lire un livre, comme ça, quand tu es en colère, tu t'évades et penses à autre chose. En ce moment, je relis le Seigneur des Anneaux, c'est ma mère qui m'a incité et c'est vrai que le livre est pas mal. J'ai vu les films aussi, tu devrais les regarder, ils sont bien !

Azel aimait beaucoup lire, mais Déborah ne pouvait guère le savoir puisque la plupart du temps notre demoiselle préférait s'enfermer dans une salle de classe vide, ou même les toilettes parfois pour y lire tranquillement. Elle n'aimait pas qu'on la dérange lorsqu'elle se trouvait au beau milieux d'une histoire magnifique ou comme par magie elle prenait la place du héros ou de l'héroïne et vivait l'histoire à leur place avant de ne revenir dans la dure réalité de la vie.

-Je connais bien le seigneur des anneaux, j'ai lu les livres plusieurs fois, idem pour les films. Mon préféré concerne LES DEUX TOURS.

Azel avait ne savait pas si à ce moment elle avait parlé plus pour elle même ou pour engager une sorte de conversation amicale avec Déborah, mais cela lui fit oublier un bref moment la raison pour laquelle elle était venue s'enfermer dans cette chambre afin d'y évacuer tout le trop plein d'émotion qui se trouvait en elle. Elle alla s'asseoir sur son lit, remettant discrètement la photo de sa mère sous son oreiller.

- Je ne dirai pas : ne pleurez pas, car toutes les larmes ne sont pas un mal.

- Tu sais, même la plus petite personne peut changer le cours de l'avenir.

Azel regarda Déborah avec de gros yeux rond, les paroles qu'elle venait de prononcer elle le savait été tirée justement du seigneur des anneaux. Quelle curieuse façon de vouloir consoler quelqu'un que de se servir de réplique de film pour faire cela.
Celle-ci s'approcha ensuite d'elle, lui tendant son uniforme.

- Tiens, habille-toi, tu vas avoir froid.

Elle n'avait pas faux, maintenant que sa rage et sa colère s'étaient quelque peu apaisés, elle ressentit un frisson lui parcourir tout le dos. Sans se faire prier mais affichant quand même un regard de dépit vis a vis de l'uniforme, elle commença à se rhabiller, quand sa camarade se dirigea vers la porte d'un bond, comme si quelqu'un venait d'y frapper, mais Azel n'avait quand à elle rien entendu.

- Vous ne passerez pas. Je suis un serviteur du Feu Secret, détenteur de la Flamme d'Arnor. Le Feu Sombre ne vous servira à rien, Flamme d'Udun. Repartez dans l'ombre. VOUS NE PASSEREZ PAS.

Ca yes, je suis tombée sur la folle de l'école, pensa-t-elle, mais cela lui déclencha un sourire.

- Désolée, tu dois me prendre pour une folle ! Ça m'arrive parfois !

Face au sourire de sa camarade, Azel se détendit parfaitement tout d'un coup, pendant que celle-ci prenait place sur son lit.

-Tu dois vraiment être une grande fan du seigneur des anneaux, lança-t-elle gentiment, tant que tu ne me prend pas pour ton précieux cela me va très bien...

Elle partit à rire, c'était à la fois un rire de soulagement et nerveux... Elle savait de réputation que Déborah faisait tout son possible pour rendre la vie des professeurs de cette école de malheur insupportable. Elles allaient peut-être bientôt pouvoir faire leur méfaits ensemble.

-J'ai bien envie de me défouler, n'aurais-tu pas une idée? Je cherche désespérément un moyen de me venger de ce maudit directeur qui veux me voir dans les cuisines pour avoir quitté le cours de français...

Finissant de s'habiller, elle afficha un large sourire envers sa camarade de folie, si celle-ci le voulait également...

Azel me répondit :

- Tu dois vraiment être une grande fan du seigneur des anneaux, tant que tu ne me prends pas pour ton précieux cela me va très bien...

Oui, en effet, j’étais fan du seigneur des anneaux et c’était bien la première fois que j’étais intéressée par quelque chose ! À la fin de sa phrase, j’avais souri, je ne crois pas que je la prendrais comme mon précieux, loin de là. Tout à coup, Azel se mit à rire, j’ouvris grand mes yeux, j’étais super étonné, avant elle pleurer et maintenant, elle riait ! Au moins, j’étais fier de moi, j’avais réussi à lui remonter le moral ! Puis, elle continua :

- J'ai bien envie de me défouler, n'aurais-tu pas une idée ? Je cherche désespérément un moyen de me venger de ce maudit directeur qui veut me voir dans les cuisines pour avoir quitté le cours de français...

Elle finassa de s’habiller pendant que je réfléchissais à une bêtise à faire au dirlo. C’est vrai que j’avais envie de me venger avec elle, bon pas forcément pour les mêmes raisons, mais je sens qu’on allait bien rire. Bien que si je fasse un truc au dirlo Angie risque de m’en vouloir après ! Je regardais Azel et lui dis :

- Bon, il faut trouver un truc pas trop méchant sinon Angie va m’en vouloir ! Réfléchissons…

J'ai bien envie de me défouler, n'aurais-tu pas une idée ? Je repensais à des films que j’avais vus sur des élèves terribles qui faisaient tout pour embêter leur prof. Puis, j’eus un max d’idée, je me levais tout à coup et dis à Azel :

- Je sais, j’ai pleins d’idée ! On peut lui mettre de la colle sur son fauteuil, on peut lui mettre un seau d’eau en haut de sa porte, on peut gribouiller sa porte…

J’étais encore une folle ! Je marchais le long de la chambre tout en faisant la liste de ce qu’on pouvait faire au dirlo.

- S’il n’est pas là, on peut mettre le bazar dans son bureau !

Je m’arrêtais enfin, la regardais et lui dis :

- Et toi, tu as des idées ? Tu en penses quoi déjà, ce que j’ai dit ?

Je lui souris, me calmais un peu et me remis sur mon lit encore une fois.