Trouver le sommeil (with Perséphone)

Couché dans son lit, Callie fixait le plafond, elle n'arrivait pas à dormir, elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas fermer l’œil sans Perséphone à ses cotés, il y avait un lien entre elle plus fort que tout, ce n'était pas descriptible, personne ne pouvait comprendre, à moins d'avoir cette même relations. Elles étaient fusionnelle et c'était plus fort que tout, effrayant même pour certaine personne et dangereuse d'après certaine autre, elles se moquaient bien de ce qu'on disait, Persé était tout pour elle même si elle savait bien qu'un jour elle finirait par vivre leur vie chacune de leur coté, elle ne voulait pas y penser pour l'instant car elles étaient encore ensemble et elles avaient encore un long moment à passer ensemble et faire des bêtises.

Elle ferma un instant les yeux, cherchant comment elle avait finit par aterir ici, ce qui l'attendait ensuite. On lui avait répété des dizaines de fois qu'elle finirait mal et qu'elle entraînerait sa sœur dans sa chute, qu'elle ne se rendait pas compte des conséquences, que allait lui coûter très cher. Oui les adultes étaient tous très fort quand il s'agissait de faire des menaces mais pour ce qui était de chercher à comprendre pourquoi les jumelles agissaient de la sorte, personne ne leur avait jamais posé la question, pas sur un ton sérieux en tout cas, elles avaient passés leur vies ballottés de foyers en foyers la plupart du temps par leur fautes certes mais jamais une personne ne les avaient vraiment aidées, personne ne prenait la peine de les regarder un instant et de voir ce qu'elles étaient au fond, des gamines énervés et blessés, faire des bêtises était le seul moyen qu'elles avaient trouvés pour se faire remarquer, avoir un peu d'attention.

Elle soupira, finit par se lever, elle n'allait pas dormir, alors elle voulait faire la seule chose dont elle avait envie, retrouver Perséphone, peut importe qu'elle n'en est pas le droit, on n'avait pas le droit de lui interdire de la voir, Persé était tout, elle était la seule qui parvenait à calmer suffisamment la pile électrique qu'elle était pour qu'elle s'endorme, il lui fallait être dans les bras de sa sœur pour trouver la paix intérieure et elle savait que Persé non plus n'arrivait pas à fermer les yeux. Depuis toujours elle avait dormit ensemble, dans le même lit, collés l'une à l'autre pour être sure de ne pas se perdre durant la nuit, car c'était ça que Callie redoutais, se réveiller un matin et apprendre que sa sœur était morte , dans un incendie, comme leur parents.

Elle entrouvrit sa porte, un regard furtif dans le couloir, pas vraiment apeuré, elle prétendrait qu'elle voulait allez aux toilettes. Elle posa un pied dans le couloir, puis l'autre. Elle referma sa porte tout doucement, si elle était découverte elle passerait sa nuit dans son lit, yeux grands ouverts et finirait sa nuit pendant les cours, assise à cotés de Persé au moins. Elle s'avança, la chambre de Perséphone n'était pas très loin, elle tourna la poignée, tout doucement et pénétra dans la chambre. Elle referas derrière elle, tout aussi discrètement et se rapprocha du lit de sa sœur, elle posa sa main sur elle et murmura :
- « Persé ? Tu dort »

C'était l'heure d'éteindre les lumières, le moment tant redouté par les jumelles. C'était le moment où elles devaient se séparer, partir chacune de leur côté, dans deux chambres différentes. Persé n'aimait pas ce moment. Les jumelles venaient à peine de ce séparer et Callio lui manquait déjà. Elle s'assit sur son bureau pour réfléchir à ce qu'elle allait faire cette nuit, puis elle marcha jusqu'à son lit. Elle s'allongea et attendit de trouver le sommeil, elle savait que sans sa sœur elle ne le trouverait pas. Elle resta longtemps à tourner dans son lit, elle pensa à Callio qui devait être dans la même situation qu'elle.
Depuis qu'elles étaient arrivée l'une ou l'autre avait été dans la chambre de sa jumelle pour dormir, car il n'y avait que comme ça qu'elles arrivaient à dormir. Elle était décidée à attendre encore un petit peu avant d'aller se blottir dans le lit de sa sœur quand elle entendit la porte de sa chambre s'ouvrir. Callio avançait en essayant de faire le moins de bruits possibles. Arrivée à son lit elle l'a toucha doucement et lui demanda:
- "Persé ? Tu dors"
Persé ne lui répondit pas mais à la place elle souleva la couverture pour que sa sœur puisse s'y glissé, elle l'a pris dans ses bras et la serra très fort. Puis elle lui dit:
- "Non je n'y arrive pas sans toi!"
Tout d'un coup Persé se raidit il y avait du bruit dans le couloir, quelqu'un marchait en direction de la chambre.
Elle souffla à Callio:
- "Personne ne t'a vu venir? Tu as entendu le bruit dehors? On dirait que la personne se dirige vers ici!"
Elles se turent et écoutèrent les bruits.
On pouvait distinguer sous la porte deux pieds, c'était surement la surveillante, elle allait rentrer dans la chambre et les découvrir toutes deux dans son lit.
Persé se dit que si elles se faisaient prendre toutes les deux dans le même lit elles allaient avoir de sacrés ennuis car elles s'étaient déjà faite repérer par les adultes de cette école.

Il y eu un nouveau bruit, celui de la poignée que l'on baisse. Elles allaient être découverte dans très peu de temps.

Calliopée fixa la forme sombre que formait sa sœur sous la couette, elle redoutais que celle ci dorme, malgré tout elle ne doutait, jamais aucune d'elle ne dormait sans l'autre, c'était impossible, comme dormir debout. Elle sourit en voyant la couette se soulever pour l'inviter à la rejoindre, elle fut heureuse et se glissa vite contre sa sœur, sentir son contact lui fit du bien. Les deux jumelles se blottirent dans les bras l'une de l'autre, plus rien ne pouvait les atteindre, elle se sentait invincible, elle ne voulait plus la lâcher, elle était enfin en paix et elle sentit son cœur battre moins fort. Sa sœur lui murmura qu'elle n'arrivait pas à dormir elle non plus, elles étaient similaire, complémentaires, elles formaient un tout mais personne ne comprenait ça.

Elle sentis sa sœur se crisper, elle lui demanda si elle entendait le bruit, Callie hocha doucement la tête, pourtant personne ne l'avait vu, enfin c'est ce qu'elle pensait en tout cas. Elle aperçut les pieds dans la rainure de la porte, elle frissonna, elle ne voulait pas qu'on les découvrent, qu'on les séparent, elle voulait sa sœur, c'était simple, ni plus ni moins et si on lui laissait ça elle serait prête à faire des sacrifices, elle pouvait même se montrer sage, si on lui laissait sa sœur prêt d'elle elle ferait tout ce qu'on voulait.

Le bruit de la poignée qu'on baisse fit frissonner les deux jumelles, elle était prête à se battre pour ne pas qu'on lui arrache sa sœur, elle serait prête à frapper ou à mordre, elle pouvait être un véritable lion. Elle serra sa sœur encore plus fort, tant et si bien qu'on ne distinguait plus qu'une seule tête dans le lit, si on ne bougeait pas on pourrait croire qu'il n'y avait que Persé. Cependant le bruit de la porte qui s'ouvre ne se fit pas entendre, un vacarme dans le couloir et des cris, comme si un garçon venait de rentrer. Elle soupira, soulagée :
- « On a eu chaud, mais je me serait pas laisser faire ! J'en peut plus Persé, j'en peut vraiment plus, j'ai envie de me casser d'ici ! »

Au final la porte ne s'ouvrit pas , elle avait eu peur mais ne dit rien car ce que venait de dire sa sœur était ce qu'elle pensait tout bas depuis déjà quelques temps.
Les profs et le directeur faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour les séparer, ils les avaient mis dans deux chambres différentes, elles avaient été convoquées chez le directeur et bien d'autres choses encore.
Elle aussi avait envie de partir loin d'ici. Ailleurs, quelque part où elles seraient enfin comprises!
Elle était sur que si quelqu'un les écoutaient enfin elles feraient moins de bêtises, Callio serait plus calme et réagirait moins vite, comme avant que leurs parents ne décèdent. Mais depuis elles avaient changé, elles étaient moins calme, et elles défiaient l'autorité en quasi permanence.
Cela n'était pas vraiment du goût de Persé qui plutôt une fille qui discute alors que sa jumelle était impulsive, elle réagissait souvent avant de penser aux conséquences. Mais au final l'une et l'autre était complémentaire, elles pensaient la même chose, avaient les mêmes envies...
Cette envie de partir était forte mais où allaient elles aller? Et puis si elles partaient ils allaient essayer de les trouver et les ramèneraient de force ici, ce qui ne ferait qu'empirer les choses. Mais elle dit rien car elle voulait parler avec sa sœur t peut être qu'elles réussiraient!

J'en ai tellement envie! Partir d'ici, que l'on soit enfin ensemble, toutes les deux avec personnes pour nous embêter!

Puis elle serra fort sa sœur dans ses bras et attendit qu'elle lui réponde.

Calliopée fut totalement soulagé de ne pas se faire prendre, elle en avait marre des punitions, même si elle savait qu'elle les méritais, pour la plupart du temps en tout cas, mais ce qui la faisait doucement sourire c'est que personne ne cherchait à les comprendre, punir, les adultes n'avaient que ce mot là à la bouche, punir sans chercher à comprendre et parfois même punir avant même qu'il y est bêtises, car oui être séparé de Persé dans les chambres était une punition, encore heureux ils ne pouvaient pas les séparer dans les classes, sinon c'est certain que ça aurait été faire depuis longtemps. Elle serra sa sœur aussi fort que possible comme pour se fusionner à elle.

Callie respira tout doucement, comme pour se relaxer, apaisé au cote de Persé, la rage qui l’envahissait toute la journée semblait disparaître, sa sœur était son équilibre, la seule chose qui l’empêchait de franchir totalement les limites. Persé lui dit qu’elle aussi elle voulait se retrouver loin d'ici, toute les deux, seule, avec personne qui ne voudrait les séparer, les faire souffrir, plus aucun adulte, car aucun adulte ne pouvait comprendre, plus personne n'avait prit la peine de leur parler, leur expliquer calmement les choses, plus affreux encore plus jamais elle n'avait entendu ses mots si vital pour un enfant, je t'aime, plus personne hormis sa sœur, depuis qu'elle allait de famille en famille, elle avait toujours eux l'impression de n'être qu'un paquet, une tache, une façon pour ces familles de gagner de l'argent, rien d'autre.

Elle sentit Persé qui la serra encore plus fort, leur bras était en tension maximale et leur cœur aussi. Callie n'avait pas prononcé ces paroles en l'air, elle voulait vraiment s'enfuir d'ici, elle savait très bien qu'elles ne pouvaient pas, elle n'était pas si bête, elle avait parcourut le bâtiment tant de fois, sans jamais trouvé une sortie autre que la grande grille, elles étaient coincé, et sûrement pour un bon moment. Callie avait aussi cherche ses droits à bibliothèque, elle y avait passé des heures mêmes, trouver une façon de partir sans fuir mais il n'y en avait évidement pas, elles étaient deux gamines orphelines, elles étaient trop jeunes pour faire quoi que ce soit, elles étaient mêmes trop jeunes pour donner leur avis en cas d'adoption alors.

Callie soupira et alla embrasser doucement le front de sa sœur, elle ne se laisserait pas faire, elle trouverait un moyen de vivre calmement avec elle, seules dans l'idéal, avec des adultes qui pouvaient si ce n'est les comprendre, au moins les écouter. Elle laissa échapper un long soupir :
- « Moi aussi, j'aimerais retrouver Papa et Maman, eux ils nous comprenait, je veut retrouver notre vie d'avant, j'en ai marre des conflits, mais je veut surtout qu'on soit ensemble, alors si ici ça ne fonctionne pas, on partira, on trouveras un moyen, je ne suis pas vaincue, jamais ! »
Elle fit une tête convaincue, elle ne se laisserait pas faire et elle ne sera pas sage, pas tant que personne ne prendras la peine d'écouter. Elle bailla cependant, la fatigue commençait à la prendre, elle desserras un peu sa sœur, ses yeux se fermèrent doucement, elle murmura un dernier je t'aime avant de commencer à somnoler, être Callie à longueur de journée c'est fatiguant.

Les jumelles se parlèrent quelques minutes mais maintenant qu'elles étaient réunis le arriva et toutes deux étaient fatigués de leur journée.
Se rebeller en permanence était fatiguant et il était tard, mais ni l'une ni l'autre ne trouvait le sommeil tant qu'elles n'étaient pas ensemble. Elles étaient comme deux morceaux de puzzles qui étaient perdus l'un sans l'autre. Pour le sommeil c'était pareil, se souffle de l'une rassurait l'autre.
Elles avaient du mal à se faire comprendre, et que les adultes acceptent qu'elles ne puissent dormir dans une même chambre malheureusement c'était la seule solution pour qu'elles dorment bien, sans cauchemars...
Il y eu du bruits dans le couloir au moment ou Persé allait tomber dans les bras de Morphée mais ceux ci s'éloignèrent, un garçon devait être rentré dans le dortoir se dit elle. Elle fût soulagée que personne ne vienne ici car elles avaient déjà assez d'ennuis pour en plus se faire prendre en plus toutes les deux dans le même lit.
Quelques minutes après que le garçon fut raccompagné à sa chambre Persé s'endormit blotti contre sa sœur, son souffle paisible l'a détendit et elle se sentit glisser petit à petit dans le sommeil.
A l'extérieur des pas s'approchait doucement de la porte, les jumelles étant endormis ne l'entendit pas arriver. Elle ouvra la porte et observa la chambre et se dirigea vers le lit de Persé.
Elle souleva la couverture et découvrit les jumelles. D'un ton dur et ferme elle leurs demanda de se lever et d'aller dans le couloir. Persé se réveilla en sursaut mais elle garda les yeux fermés et fit attention à ne pas bouger en espérant que Callio fasse de même et que lyra la surveillante du dortoir s'en aille. C'est à se moment là que sa sœur décida de bouger, mas elle décida qu'elle allait continuer à simulé qu'elle était endormi car se sentait bien et n'avait aucune envie de sortir de son lit et subir les foudres de sa professeur et encore moins de son directeur.

Couché tout contre sa jumelle, Callie ferma enfin les yeux, le seule endroit où elle pouvait dormir et c'est ce qu'elle fit, enfin, en écoutant la voix de sa sœur, en lui parlant, ses yeux se fermèrent peu à peu, tout seul, une force inconnu rapprochait ses paupières l'une de l'autre, elle commençait à sombrer dans le sommeil, enfin, bercé par la respiration de sa sœur, elle pouvait enfin prendre son temps, se calmer, oublier sa journée. Elle ferma enfin les yeux, cédant à cette force et tomba définitivement endormie. Elle en avait besoin de cette nuit de sommeil, elle était éreinté, elle n'avait jamais mis autant d’énergie pour faire ce qu'elle faisait si bien, mettre le dawa là où elle passait, elle n'avait jamais rencontré tant de résistance.

Son sommeil était plutôt calme, mais au moins elle arrivait à dormir cette fois, loin de Persé c'était simplement impossible. Elle serra sa sœur dans son sommeil, alors même que le cauchemars venait la prendre, le même, encore et toujours, elle revoyait cette scène se répéter depuis la mort de ses parents, elle en avait toujours peur. Elle se sentait mal, elle commença suer et à remuer, sentir Persé contre elle était rassurant, au moins celle ci était bien en vie auprès d'elle. Elle sentit soudainement le froid, qui s'opposa drôlement au rêve qu'elle était en train de vivre, dans lequel elle brûlait, littéralement.

Ses yeux s'ouvrirent, elle retint un cris et se redressa, a ses cotés Persé ne bougea pas d'un pouce, elle sentit pourtant que sa jumelle était réveillé, elle aurait dût l'imiter mais au fond ça n'aurait surement qu'empiré les choses. Elle savait bien qu'on ne la laisserait pas tranquille. Elle cligna des yeux pour reconnaître la surveillante et leur prof de Français penchée sur elle. Le ton qu'elle employa pour lui dire de sortir la surprit, loin de la prof qu'elle connaissait aussi décida t'elle d'obéir, pour une fois.

Elle se leva non sans frisonner, elle était encore un peu dans son rêve, elle posa une main sur l'épaule de sa jumelle. Elle alla dans le couloir, ne sachant pas si la surveillante allait secouer sa jumelle pour l'emmener malgré tout où la laisser, elle finit par murmurer:
- "C'est moi qui suit là où je ne devrait pas, elle n'a rien fait."
Elle ne dit rien de plus avant d'aller dans le couloir et de se laisser tomber sur le sol, elle se demanda ce que la surveillante comptait faire, elle en avait vu de toute sorte des punitions aussi plus rien ne pouvait l’étonner.

Calliopée fixe le carrelage froid sur lequel est assis, elle se moque bien de tout ça, elle attend l'orage, elle sait bien que ça vas mal se passer, elle soupire, elle aurait aimé que Persé ne fasse pas semblant de dormir, elle avait besoin de sa sœur, un soutient, ça fait plusieurs fois que sa jumelle la lasse, elle se sent abandonné, ça lui fait mal, même si elle ne dit rien, elle est fautive cette fois, elle le sait très bien, elle ne niera pas que c'est uniquement sa faute, elle aurait protéger sa jumelle, alors pourquoi celle ci l'a laissé seule? Elle soupire, continue de fixer ses pieds, elle attend que la surveillante la rejoigne, avec ou sans sa sœur, voilà la grande question qui la bouffe doucement.

Elle entends la porte que l'on ferme tout doucement, seul quelques pas lui provienne, pas des pas connu, elle lève la tête pour voir la surveillante, seule, bien sûr, de toute façon, c'est toujours Cali qu'on puni, c'est comme ça, depuis toujours, Persé arrive à faire ressortir son côté mignon dans toutes les situations, elle se demandait comment, comment les adultes arrivaient a oublier quasiment immédiatement les bêtises de sa sœur quand celle ci souriait ou poussait un petit rire innocent, ça la rendait dingue, ça lui donnait envie de crier et de s'en prendre à Persé aussi, elle était jalouse d'elle, elle avait toujours été la plus aimé des jumelles, Callie le savait très bien, et elle avait la rage. Faute de s'en prendre à sa sœur elle lança un regard noir à la surveillante, qui venait de lui ôter toute possibilités de dormir aujourd'hui.

Elle fixe la surveillante qui s'abaisse à sa hauteur, Callie frisonne, encore plus quand l'autre lui sourit, de ce même sourire qu'elle a vu sur un tas d'adulte, le type de sourire qui signifie que celle qui lui fait face ne la comprend pas, ne la comprendras surement jamais, personne ne le peut, Callie le sait, c'est pour ça qu'elle ne fait même plus d'effort pour rester dans les rangs, ça ne fonctionne jamais. Elle écoute d'un oreille quand elle lui dit qu'elle sait très bien qu'elle à enfreint le règlement, elle esquisse un nouveau sourire, oui Callie le sait, de toute façon, elle désobéit comme elle respire, c'est plus naturel chez elle que toute autres choses.

Pourtant, la surveillante ne s'arrête pas là, elle lui pose une question, elle semble vraiment attentive, mais Callie se méfie, elle connait bien les adultes. L'autre question lui fait un peu moins de bien, on retrouve l'adulte, enfin, elle craignait que l'autre ne se souvienne plus de son rang. Callie réfléchie un instant, pas sure qu'on l'écoute, elle ne veut pas donner les raisons qui font qu'elle ne dort qu'avec sa soeur, elle soupire avant de lui répondre:
- "Si je vous dit que je n'arrive pas à dormir sans ma sœur, ça ne changeras rien de toute façon, alors expliquer pourquoi ne sert à rien."
Elle se redresse un peu, se relève avant de regarder la surveillante:
- "Je suppose que vous voulez m'emmener chez le directeur, ou alors me faire copier des lignes jusqu’à une heure du matin, ou encore me faire courir, ou je ne sait pas quoi d'autre, vous avez tant d'imagination ici, à moins que vous préfériez me frapper peut être, on revient bien au ancienne méthode nan?"
Elle soupire, fixant la porte de la chambre de sa jumelle, se demandant si l'autre dort vraiment, si elle ressent toute la rage qui monte en Callie, elle sent qu'elle ne vas pas supporter la punition, qu'elle quelle soit, elle ne supporte plus les ordres.

Calliopée fixa la jeune femme, elle ne comprenait pas, elle ne comprenait rien, comme tous le monde, elle soupira en l'entendant parler, aller se coucher? Pour faire quoi? Se tourner et se retourner dans son lit, fixer le plafond et puis finir par ressortir, elle n'allait pas rester dans son lit sagement, même si elle essayait, elle était attiré par sa sœur comme par un aimant, elle soupira avant de planter ses yeux noisette dans ceux de la surveillante, elle trembla avant de la foudroyer du regard, elle soupira. Elle voulait Persé, personne ne comprenait, elle voulait continuer de dormir dans les bras de cette dernière, pas en cour. Elle se releva comme Lyra lui en avait donné l'ordre sauf qu'elle ne bougea pas, elle lui hurla littéralement dessus:
- "Mais vous ne comprenez pas? Je ne peut pas dormir sans elle! Si je vais dans mon lit je n'arriverais pas à dormir! Mais bordel pourquoi personne ne comprend que j'ai besoin de la présence de ma jumelle, de la seule personne au monde qui m'aime?"
Elle la fusilla de plus belle du regard avant de partir en courant.

Elle se précipita vers la porte du dortoir et la poussa de toute ses forces avant de dévaler les escaliers, dans lesquels elle se mit à hurler avant de se précipiter vers la cour, elle s'y engouffra, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait, elle ressentait juste le besoin de se ruer dehors. Elle cria encore dans la cour, elle en avait besoin, elle se mit  hurler, pousser une série de juron, encore et encore, elle insulta tout ce qu'elle avait à l'esprit, sa famille qui les avaient rejetés, le système qui ne comprenait rien et cette établissement, pire que tout encore, qui cherchait à les briser alors qu'il ne savait rien, elle était déjà brisé, depuis longtemps, depuis le jour même ou ses parents avaient perdus la vie. Elle arrêta de hurler pour se laisser tomber derrière un arbre, hors de vue, elle se laissa alors aller à pleurer, ça faisait trop mal.

Perséphone continua de feindre de dormir tout en essayant d'écouter se qui se disait dans le couloir, elle s'en voulait tellement d'avoir laissé sa sœur seule avec Madame Perryn. Elle se leva décidé à assumer elle aussi les conséquences de cette nuit ensemble mais au moment où elle allait ouvrir la porte Callio dit:
- "Mais vous ne comprenez pas? Je ne peut pas dormir sans elle! Si je vais dans mon lit je n'arriverais pas à dormir! Mais bordel pourquoi personne ne comprend que j'ai besoin de la présence de ma jumelle, de la seule personne au monde qui m'aime?"
Cela lui fit mal au cœur de l'entendre dire ça, d'avouer qu'elle n'était que toutes les deux et que personnes d'autres ne comprenait leurs situation. Même la surveillante venait de montrer  qu'elle non plus ne comprenait pas la situation. N'avait il jamais croisé  de jumeaux fusionnels au point de ne pouvoir dormir ensemble?
Elle entendit un hurlement celui de sa sœur, elle sortit alors en courant pensant que Madame Perryn faisait mal à Callio mais celle ci était interloquée et regardait la porte pour sortir du dortoir. Persé n'était pas sur mais il lui semblait qu'elle ne l'avait même pas remarqué. Elle suivit donc sa sœur en écoutant ses cris. Elle ne voulu pas crier pour lui dire de l'attendre elle savait que sa jumelle sortirait du bâtiment. C'est ce qu'elle fit quelques pas plus tard. Callio avait arrêté de pleurer mais elle entendait sa respiration saccadée signe qu'elle pleurait ou qu'elle luttait pour respirer dans les deux cas Persé s'en voulait, elle aurait dû sortir quand Lyra Perryn était rentrée dans  la chambre. Cella aurait permis à Callio de se sentir moins abandonnée, moins seule.
Alors elle s'assit près de sa sœur, au départ elle posa sa main sur son épaule puis elle poussa délicatement sa jumelle jusqu'à ce que sa tête soit sur ses genoux.
Une fois que sa sœur fut allongée elle commença à caresser sa tête comme leur mère faisait quand elles étaient triste.
Persé finit pas rompre silence en lui disant:
Callio je t'aime tellement, je suis désolée de te causer autant de chagrin, j'aurais dû venir avac toi quand Lyra est venue mais je n'ai pas osé. Je suis tellement désolée!
Puis elle aussi finit face au silence de sa sœur par pleurer.

Callie se laissait aller dans ses larmes, elle se plongea dans les souvenirs, ses souvenirs qui lui faisaient si mal mais qui en même temps était des souvenirs heureux, elle pensa a ses parents, qui les aimaient. Elle revit leur dernier jour, ce n'était pas n'importe quel jour, c'était l’anniversaire des jumelles et si ils étaient mort, c’était sa faute à elle, elle s'en voulait plus que tout, si elle n'avait pas été si excité, si elle ne leur avait pas réclamé cette glace, si il n'avaient pas pris la voiture, alors il n'aurait pas eu d'accident, ses parents auraient été avec elle encore aujourd'hui, elle n'aurait pas connu tout ça, elle s'en voulait tellement. Elle soupira, plissa ses yeux, cherchant plus loin encore, un autre jour, pas celui de l’accident, un jour heureux, alors elle se revit au zoo avec ses parents et sa sœur, ça lui fit du bien, elle se calma, un peu, elle se sentait prête à affronter le monde entier, elle comprenait qu'elle n'aimais plus que Persé et qu'elle n'avais plus rien à perdre, car sa jumelle ne pouvait pas lui être arraché, car elles étaient fortes, elles avaient survécus toutes les deux, c'était un signe.

Elle entendit les pas, elle se sentit prête à se ruer sur la surveillante, à mordre, à frapper, lutter, elle voulait lutter contre elle, elle qui la séparait de sa jumelle, elle la haïssait. Elle allait bondir quand elle reconnu le parfum de Persé, les mains de cette dernière sur ses épaules puis elle se laissa faire et se retrouva couché sur le sol froid et encore plus dur que celui du couloir mais elle s'en moquait, elle soupira. Ses yeux se fermèrent en sentant que sa jumelle lui caressait les cheveux, elle aimait ça, tellement, elle se laissa aller, elle était tellement bien comme ça mais les paroles de sa sœur lui firent mal, alors elle rouvrit les yeux et se redressa. Elle vit sa jumelle pleurer, elle la prit aussitôt dans ses bras:
- "Pleure pas Persé, tu ne me fait pas mal, c'est notre vie qui fait mal, je suis contente que tu ne soit pas venue, je ne voulait pas que tu soit punie."
Elle la pressa contre elle encore et continua de pleurer.

Elle se laissa glisser doucement, sur le goudron un peu humide, l'odeur était agréable pour Callie, le goudrons mouillé, elle aimait ça. Elle pressa sa sœur contre elle, leur larmes se calmèrent et le silence prit place, elle était au fond de la cour, le sol était pas idéal mais elle se dit qu'ici elle pourrait dormir, toutes les deux, d’ailleurs en entendant la respiration de la jeune fille elle s’apaisa et de nouveau ses yeux se fermèrent, elle s'endormit, sur le sol, tellement heureuse d'être avec sa jumelle et tellement fatigué. Elle plongea dans le sommeil. De nouveau elle lui murmura:
- "Tu es tout pour moi Perséphone! Je t'aime!"

J'avais vu sans pouvoir rien faire les deux petites Poulain se ruer dans les couloirs. Bingo ! En hurlant qui plus est. Je soupirai et appuyai mes doigts sur mon front, dépitée. Cette petite allait me réveiller tout le bâtiment si elle continuait. Ayant entendu le vacarme, les jeunes filles sortirent leurs visages endormis un à un par les portes des chambres. Je leur ordonnai de se recoucher immédiatement. Je dus les forcer à regagner leurs lits, bien obligée d'abandonner les jumelles pendant quelques minutes. Finalement, deux surveillants vinrent à mon secours et l'un d'eux resta dans le couloir pour s'assurer qu'aucune demoiselle ne gardait la lumière allumée.

Je descendis alors, accompagnée de l'autre surveillant de jour, jusque dans la cour du Pensionnat. Là, nous cherchâmes à la lampe de poche les deux silhouettes. Heureusement, elles n'étaient pas parties bien loin. Leurs deux corps endormis s'appuyaient contre un tronc. J'étais excédée mais surtout soulagée de ne pas avoir à les chercher toute la nuit. Le surveillant se chargea de les réveiller.

" Vous aurez chacune une heure de colle dès demain. Les autres colles suivront, mesdemoiselles. Je suis forcée d'appliquer le règlement. Vous allez regagner vos chambres maintenant et nous nous assurerons que vous n'en sortirez pas encore une fois. "

J'aidai le surveillant à faire remonter les deux jeunes filles dans leurs chambres respectives. Ce ne fut pas une mince affaire. Elles se débattaient violemment, sortant parfois les dents. Lorsqu'elles furent placées dans leurs lits, un surveillant se plaça devant chaque porte et je pus aller moi-même me coucher. Je mis du temps à m'endormir, encore agitée du cri de Calliopée résonnant dans les escaliers et dans ma tête.

[ J'ai fait une réponse rapide pour clore le sujet qui dure depuis un moment, mais si vous voulez je peux changer ! ]