A la découverte du monde (with Erwan)

Calliopée s'ennuyait ferme et comme elle était Callie elle avait envie de faire des bêtises, seulement elle ne savait que faire, oh ce n'est pas qu'elle manquait d'idée, c'est juste qu'elle en avait trop justement et qu'elle ne savait pas où commencer. Elle ne connaissait pas suffisamment le bâtiment, elle avait besoin de le connaître par cœur, pouvoir se cacher dans un recoin si elle était poursuivit, savoir où elle pouvait rester lorsqu'elle avait décidé de sécher. Oui il lui fallait parcourir le bâtiment en long et en large, des dizaines de fois pour se l'approprier, après tout si elle était condamné a rester ici autant résister un peu, elle ne se laisserait pas commander, elle était la seule maîtresse de son destin.  

Elle marchait en tout cas tout doucement, car elle était censé être en cours, oui censé car elle avait considéré qu'assister à tout ses cours pendants deux jours étaient déjà une preuve de soumissions et puis certaines matières avait le don de l'ennuyer ferme, elle avait donc décidé de laisser Perséphone aller en cour seule, avec un peu de chance le prof verrait double et considéra que les deux jumelles étaient présentes, au pire, bien au pire elle se feras punir, elle s'en moque, elle est déjà en prison. Elle presse le pas, elle à enfin décidé le lieux qu'elle allait visité.

Elle poussa sans hésiter la porte qui donnait dans le dortoir des garçons. Si un mot décrivait bien Callie c'était détermination, elle n'était pas du genre à ressentir la peur ni a se démonter face a quiconque, pas même les adultes. Elle regarde le grand couloir, pas si différent que celui des filles, identiques mêmes, toujours aussi moche en tout cas, si ce lieu n'est pas une prison ben c'est tout de même drôlement bien imité. Elle pousse une nouvelle porte au hasard et pénètre dans une chambre, vide, elle se rapproche des lits, car notre chère petite est une fouineuse, elle regarde un peu partout, cherchant à savoir qui peut bien dormir ici, elle n'entends même pas qu'on ouvre la porte.

Calliopée s’apprêtait à ouvrir un  tiroir intrigué par ce qu'elle pourrait y trouver, un tiroir de garçon c'est forcément intéressant, toujours plus que les cour en tout cas, plus risqué aussi et c'est ça que la petite aimait l'adrénaline, se sentir en vie, se sentir elle même. Une voix la fit sursauter cependant, lui ordonnant de ne pas y toucher, Callie était peut être une gamin effronté mais elle n'était pas du genre a violer siament la vie privée d'une personne pas si celle ci était face à elle en tout cas. Elle se redressa donc, s'écartant du tiroir et croisant ses bras, mine boudeuse, triste d'avoir été prise.

Elle regarda celui qui venait de l'attraper dans sa crise de curiosité, ce n'était pas un surveillant, c'était déjà ça. Elle lui fit un grand sourire innocent, elle se doutait que c'était le propriétaire du fameux tiroir, elle n'était donc pas la seule à avoir eu l'idée de sécher les cours ce matin, à croire que les cours n'étaient décidément pas très intéressants, pour que tant de gamins se passent d'y aller, il y avait bien une raison non ? Elle soupira, les cours pour elle s'était une perte de temps monumentale, à quoi bon rester assis des heures sur une chaise à écouter un prof à la voix monotone.

Il prit une voix moins dure pour lui dire qu'elle s'était trompé de dortoir, elle soupira alors, face à la crédulité du jeune homme, comme si elle ne le savait pas, elle n'était pas une gamine paumé dans un nouveaux lieu, elle avait tellement l'habitude de passer d'un lieu à l'autre, s'adapter, retrouver des repères, elle était plus qu'experte dans ce domaine, tout comme pour s'attirer des ennuis à croire qu'elle était née pour ça, faire enrager les adultes, faire exactement le contraire de ce qu'on lui dit. Elle aimait ça, être là où elle ne devait pas, oui elle se sentait plus que vivantes quand elle fessait toutes ces conneries, ainsi on la remarquait, elle ne passait pas inaperçue dans la foule.

Elle regarda le jeune garçon, elle ne le connaissait pas, il devait être au lycée, il avait la tête de l'emploi en tout cas, mais à vrai dire Calliopée ne s’intéressait qu'a peu de monde, Perséphone était l'unique personne qui comptait en réalité. Elle soupira et brusquement il lui demanda si elle avait une jumelle, le cerveau de Callie se mit à paniquer, elle eut brusquement peur, qu'il soit arrivé quelque chose à Persé, qu'on la punisse elle pour ses propres fautes, peur qu'elle soit blesser ou qu'elle pleure, peur de ne pas être là si elle en a besoin.

Son regard perdit cette petite lueur rebelle pour laisser place à l'inquiétude, Persé, pitié, qu'elle aille bien, sa voix trahit les sentiments qui débordait en elle :
- « Oui pourquoi ? Tu l'a vu ? Elle à un problème ? Elle vas pas bien ? Elle est blessé ? »
Elle se mordit la lèvre et se mit à marcher très vite fessant des aller retour entre la porte et le la fenêtre fessant du bruit aussi, risquant d'attirer l'attention mais trop inquiète pour faire attention, pitié, pitié, pas Persé, pas elle. Elle ne réfléchit pas, elle a juste peur car tout ce qui lui reste c'est sa sœur.

Callie essayait de se calmer, sa sœur était en cour, l ne pouvait rien lui arriver et puis de toute façon lui aussi séchait donc il ne pouvait pas l'avoir vu, elle se rassurait un peu comme elle le pouvait, se convaincant a peine elle même. Elle soupira, essayant de ne pas paniquer, c'était inutile, totalement. Le jeune homme ne lui répondit pas, il la bombarda à son tour de question, question auxquelles Calliopée ne comptait pas répondre, certaine des réponses était facile à deviné, elle séchait et explorait le bâtiment, quand a donner son prénom, elle préférais le garder pour elle, on est jamais trop prudent.

Il l'attrapa et la fit se tourner, elle se mit à réfléchir à toute vitesse, triant ce qu'elle pouvais lui dire et ce qu'il valais mieux taire, elle soupira, des paires de jumelles il n'y en avait pas plein le pensionnat, ainsi il suffirait au jeune garçon de parler de jumelles pour que les surveillants sachent que c'était elle, mais de toute façon quel était l’intérêt du jeune homme de faire ça ? Il avouerait avoir sécher si il la balançait. Elle attendait en tout cas qu'il lui parle avant, elle avait besoin de savoir, avait il croisé Persé et si oui où et dans quel état surtout.

Il le fit enfin, la rassurant un peu, ou pas en fait. Il lui demanda ensuite si elle ne le savait pas elle même, les jumeaux n'étaient ils pas censé avoir une connexion. Calliopée ne pût s’empêcher d'éclater de rire, cette légende était hilarante, le coup de la jumelle qui ressent la douleur de sa sœur à des centaines de kilomètre d'elle, ou qui peuvent parler par télépathie, ce n'était que ça, des légendes, et pourtant dans l'esprit collectif c'était admis, une évidence, les jumeaux était des êtres surnaturels, car mal-connu en réalité.

Elle regarda le garçon, assis sur son lit, il semblait songeur, attendant des réponses. Elle soupira avant de lui dire :
- « Tu sait on est des personnes comme les autres, on est identiques certes mais nous sommes deux êtres distincts, cette soit disant connexion, elle n'existe pas, c'est juste de la complicité. »
Elle aurait aimé pourtant, savoir si Persé allait bien à chaque instant loin d'elle mais au fond c'était mieux ainsi, elle aurais la joie de la retrouver en pleine forme. Elle reprit répondant à quelques une des question du jeune homme :
- « Je suis là car j'aime connaître les moindres recoin de ce qui nous sert de prison et pas la peine de te dire pourquoi je ne suis pas en cour, toi non plus et certainement pour les mêmes raisons que moi. »
Elle continuait de tourner en rond,non plus par stress simplement car elle avait besoin de se dépenser. Elle finit par lui dire :
- « Et toi t'est qui ? »

Calliopée continuait de bouger dans toute la chambre, trop d’énergie en elle, elle ne peut pas l'utiliser à bon escient dans cet endroit alors elle se contente de ça tourner en rond. Elle regarde le jeune garçon qui ne semble pas ravie de ses réponse, elle s'en moque plus que tout, elle n'est pas là pour répondre à des questions ni pour faire la conversation d’ailleurs, tout ce qui compte c'est d'explorer, e moindre recoin de cet endroit et de trouver une sortie, une façon de retrouver sa liberté, leur liberté plutôt car jamais elle ne laisserait sa sœur derrière elle, si elle fuyait c'était avec Persé ou bien elle restait, hors de question d'abandonner sa jumelle, autant rester ici. Elle l'écoute lui dire qu'il n'y a que peu d’intérêt à se retrouver ici, sauf si elle compte revenir, à cette phrase un sourire se dessine sur le visage de Calli, pourquoi pas après tout, elle ne dirait pas nan à un peu de piment dans sa vie, enfin un peu plus quoi.

Il lui demande si elle sèche les cours, elle se retient d'exploser de rire, ben oui elle sèche, c'est plus qu’évident, elle ferait quoi ici sinon ? Elle lui lance un regard apitoyer, il est mignon, il croit pouvoir lui donner des leçons, la raisonner, personne n'y est arriver, alors c'est pas un garçon un tout petit peu plus vieux qu'elle qui allait réussir là ou tant avait échoué, mais il essayait, elle trouvait ça mignon, au fond, même si elle ne lui avouerait pour rien au monde. Il commença à lire, il croyait sûrement que Callie allait l’écouter et aller sagement s'ennuyer en cour ? Il rêvait, elle ne lui obéirait pas, surtout pas. Elle arrêta de marcher et se jette sur le lit voisin à celui du jeune homme, elle rebondit puis grimaça en entendant les ressorts grincer, apparemment ce dortoir était aussi confortable que le sien, elle pense aux autres dortoirs, elle trouve ça totalement débile cette façon de disperser les élèves en fonction de leur dossiers dans des chambres plus ou moins confortable, elle se sent encore plus mise à l'écart.

Elle sautille sur le lit, elle trouve ça drôle, c'est toujours une gamine malgré son aspect de dure à cuire. Elle arrête pour se laisser totalement tomber sur le lit, grand sourire aux lèvres, elle fait plein de bruit, elle s'en moque, de toute façon elle sait qu'elle vas être punie, alors, un peu plus ou un peu moins, c'est sans importance. Elle roule sur le ventre et repli ses pieds au dessus d'elle, comme si elle était en pleine séance de gymnastique. Elle regarde le garçon, elle n'aime pas ce silence qui s'installe, alors elle finit par lui lancer d'une voix encore plus aiguë que d'habitude :
- « C'est Calliopée, mon prénom et toi ? Et puis si tu sais que c'est si mal de sécher alors pourquoi toi tu le fait ? Tu donne des conseil mais tu ne les suit pas ? C'est idiot tu sais ! »
Elle lui lance un regard qui se veut à la fois provocateur et joueur, elle a beau avoir onze ans elle n'est pas une gamine, par pour elle en tout cas et elle ne veut pas qu'il la prenne pour ça.